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Projet urbain
Historique et contexte général du projet
La Ville de Mont de Marsan, 30 000 habitants,
constitue la première commune de la Communauté d'Agglomération du
Marsan qui compte 18 communes dont 16 communes rurales. Elle
s'est développée à partir des années 50 de manière concentrique
au sud et à l'est, bloquée au Nord par la Base Aérienne créée
après la guerre qui occupe 15% (500 ha) du territoire
communal.
L'histoire du Peyrouat
Le quartier Nord - Peyrouat, situé entre le centre ville et la Base Aérienne, couvre environ 200 ha et regroupe 5 500 habitants et 1 052 logements sociaux.
La Zone Urbaine Sensible (ZUS) du Peyrouat, dont le
périmètre se superpose à celui de la Zone de Revitalisation
Urbaine comprend 512 logements sociaux gérés par l'Office
Départemental HLM des Landes.
Conçue entre 1962 et 1973, la cité du Peyrouat comptait
570 logements collectifs. Ce parc de logement occupé à l'origine
par une population de salariés à revenus moyens (fonctionnaires
et militaires notamment) s'est progressivement spécialisé au
cours des deux décennies suivantes dans l'accueil de ménages de
plus en plus modestes, puis de plus en plus en difficultés
économiques, sociales.
En 1989, une opération DSQ a été engagée pour améliorer
l'i mage de la cité et attirer de nouvelles populations :
178 logements ont été démolis, les autres réhabilités, et 317
logements sociaux (individuels principalement) ont été construits
en périphérie de la cité.
Au-delà de l'amélioration provisoire des conditions de
vie, cette opération restée inachevée n'a pas eu les effets
escomptés et n'a pas permis de modifier de manière durable le
positionnement de la cité dans la ville et dans le marché du
logement local.
La désaffection pour la cité s'est trouvée renforcée ces
dernières années par une politique d'entretien insuffisante de la
part du bailleur et par l'accueil au fil des attributions de
ménages de plus en plus captifs et fragilisés, voire de ménages
pour lesquels le relogement au Peyrouat constitue la seule
réponse, par défaut de solution alternative (gens du voyage
sédentarisés en particulier).
Les démarches engagées dans le cadre de la Politique de la Ville, à travers 2 Contrats de Ville successifs ont permis de renforcer la présence de proximité, de mobiliser et de structurer le partenariat local tant au niveau institutionnel qu'au niveau du terrain.
Néanmoins, l'investissement important et soutenu des acteurs sociaux et éducatifs ne suffit plus à contenir le processus de marginalisation et s'avère voué à l'essoufflement en l'absence de projet global ouvrant de nouvelles perspectives au quartier et à ses habitants.
Une population aux caractéristiques préoccupantes
Le
quartier, sur un périmètre plus large que celui de la ZUS, présente
aujourd'hui une population dont les caractéristiques sont les plus
préoccupantes de la Région Aquitaine au regard de différents
indicateurs qui s'y trouvent associés :
-
43,8% de moins de 25 ans
-
13,4% d'étrangers
-
33% de familles monoparentales
-
64,2% de bas revenus
-
26,3% de bénéficiaires du RMI
Malgré une relative proximité du centre ville et la présence
de la Base Aérienne, principal employeur de la ville avec 3000
personnes, le Peyrouat demeure un lieu de relégation et au-delà, le
quartier Nord dans son ensemble est aujourd'hui fortement marqué
par :
-
l'enclavement urbain qui place le quartier en situation d'impasse en fond de ville,
-
les contraintes réglementaires imposées par la présence de la Base (Plan d'Exposition au Bruit et Polygone de Sécurité du DAMS),
-
le poids du logement social (69% du parc social de la ville et 55% de celui de la CAM),
-
la présence d'ensembles collectifs de conception datée sur la ZUS du Peyrouat et ses abords immédiats (résidence Hélène Boucher, 366 logements gérés par la SNI),
-
la présence de populations en difficultés d'intégration : populations précarisées du Peyrouat, demandeurs d'asile hébergés par le CADA, populations manouches sédentarisées sur le camp du Rond, gens du voyage sur le terrain de Canenx, …,
-
la faible qualité de l'a rchitecture et des espaces publics associée à la présence de friches qui renforcent l'aspect délaissé du secteur.
Aller plus loin
Pour
l'ensemble des partenaires les limites de la politique de
réhabilitation et de gestion sociale de proximité ont déjà été
éprouvées et la ZUS constitue un périmètre trop restreint non
seulement pour rendre compte de la problématique du quartier mais
aussi pour agir de manière efficace sur les problèmes structurels
qui bloquent toutes perspectives de requalification durable ou de
changement d'image.
Fin 2004, l'Etat, le Conseil Général, le Conseil Régional,
la Communauté d'Agglomération, l'OPHLM des Landes, La Caisse des
Dépôts et Consignations, la SNI et la Base Aérienne s'engagent aux
côtés de la Municipalité dans la construction d'un projet dont l'a
mbition est ainsi posée :
-
modifier l'image et le positionnement du parc social du Peyrouat et plus largement du quartier Nord dans la ville,
-
transformer ce territoire stigmatisé en territoire porteur de développement et modifier ainsi les pratiques et représentations attachées à ce secteur,
-
agir sur les différentes échelles territoriales (la cité, le quartier Nord, la ville), pour intégrer le quartier nord dans le maillage urbain, constituer une offre alternative de logements sociaux sur l'ensemble de la ville, mettre en oeuvre une politique d'intégration des gens du voyage sédentarisés et plus largement des populations en situation d'impasse sociale.
Dès lors, un dispositif de construction de projet est mis en place autour du Maire assurant le pilotage stratégique en lien avec les partenaires précités, qui s'a ppuie sur un chef de projet assurant la coordination de la démarche, une équipe d'études réunissant différentes compétences, des instances de travail avec les acteurs locaux et les habitants.
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