Du 19 novembre au
3 décembre 1988, la Ville de Mont de Marsan organise une
manifestation novatrice intitulée "
Un Musée dans la rue".
Dans une optique de démocratisation de l'accès aux œuvres, des sculptures figuratives appartenant au musée Despiau-Wlérick et au Centre d'Art Contemporain sont exposées dans les rues du centre ville, dans les lieux publics et chez les commerçants. |
César entouré de P. Labeyrie et R. Farbos
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La seconde édition de cette
manifestation triennale, qui s'intitule désormais "Mont de
Marsan Sculptures", est lancée en 1991, du 14 septembre au 30
octobre. Sans renier la thématique majeure des sculptures
figuratives, la Ville sollicite six
créateurs contemporains. Hélène Agofroy,
Hans van den Ban, Etienne Bossut, Philippe Bent, Miguel Egaña
et Osman sont invités à réaliser une œuvre
in situ
sur le lieu de leur choix
en centre ville.
La prise en compte de la création contemporaine ainsi que la volonté de promouvoir l'accessibilité des œuvres par le biais d'efforts pédagogiques à l'intention des visiteurs constituent la spécificité de cette seconde édition. |
Objets encombrants pour le voyage - Osman |
En 1994, les rues du
centre ville montois, le musée Despiau-Wlérick ainsi que la
Minoterie accueillent près de
500 sculptures et 116 artistes
représentant
les différentes tendances
de la sculpture dite
figurative
de la deuxième moitié du
20e siècle.
Lors de cette troisième édition , du 7 mai au 23 mai, les visiteurs ont découvert de grands noms de la sculpture tels César, Terzieff, Zadkine… mais aussi des artistes moins connus du grand public. Faire partager la sculpture et la rendre intelligible, rassembler tous les acteurs de la ville autour de cette opération, créer un événement festif : les objectifs de la manifestation sont désormais multiples. |
Icare - Les racines du ciel
Danielle Bigata |
Ils acceptent aussi de
conduire leurs travaux, des créations
in-situ, à partir d'un matériau imposé, le pin
maritime.
Tout au long du mois de mai, la place du Général Leclerc, la Cale de l'abreuvoir, les Douves, le parc Jean Rameau et la Terrasse des musées où l'on trouve La spirale du Midou deviennent les principaux lieux dédiés à la contemplation des œuvres. Si la manifestation se révèle moins dense que l'édition précédente, quantitativement parlant, la volonté de ne pas planifier l'exposition a permis une réelle appropriation des espaces de l'agglomération par les artistes. |
La spirale du Midou
Takamasa Kuniyasu |
Du 16 septembre au 8
octobre 2000, pour la cinquième édition de "Mont de Marsan
Sculptures", la Ville invite
13 personnalités du monde de la culture
telles Didier Arnaudet, François Bon, Marie Bruneau et
Bertrand Genier, matali crasset, Christophe Doucet,
Jean-Jacques Ezrati, Itzhak Goldberg, Yves Harté, Olivier
Lapidus, Jean-François Larralde, Jean-Jacques Lesgourgues,
Konrad Loder, Jacques Rigaud afin d'émettre leurs points de
vue sur les œuvres du musée Despiau-Wlérick.
L'opération a été conçue moins comme une exposition qu'une expérience interactive auteur-visiteur. Le parti pris est de travailler sur la production de sens, de rendre l'œuvre, à partir de la relation intervenant-visiteur, intelligible et accessible. |
Pour cette
sixième fête de la sculpture, du 8 octobre au 6 novembre, le
sculpteur sénégalais Ousmane Sow, artiste figuratif par excellence,
est promu invité d'honneur.
Pendant un mois, le visiteur peut contempler 300 sculptures
exposées au sein d'espaces urbains et muséaux de la ville.
À partir des collections
du musée Despiau-Wlérick, quatre thématiques sont envisagées
et donnent lieu à des parcours balisés pour le
visiteur :
la femme et l'eau renvoie à l'importance de
la femme chez les sculpteurs de l'entre-deux guerre ainsi
qu'à l'association entre le féminin et l'eau des fontaines,
des lavoirs ou de la rivière. Le thème de
l'homme témoigne de sa
présence, dans une moindre mesure, au
sein des collections du musée. La thématique de la
pierre et du marbre invite à prendre en
compte le rôle majeur de la matière dans la sculpture.
L'éclectisme des collections du musée Despiau-Wlérick qui
s'ouvrent depuis quelques années aux artistes de la deuxième
moitié du 20e siècle permet , quant à lui, d'aborder la
question de l'
art contemporain.
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Au delà de la continuité avec
les précédentes éditions, la manifestation de 2007 s'intéresse au
paysage à travers deux axes distincts : la mise en place de
nouveaux espaces d'exposition à Mont de Marsan pour la sculpture du
20e siècle et la création par des artistes contemporains d'œuvres
en relation avec le paysage.
Ce parti pris permet aux
visiteurs et aux Montois en particulier, du 6 octobre au 4
novembre, de découvrir des lieux méconnus afin qu'ils
puissent se les réapproprier. Ainsi, des lieux ont été
investis autour du donjon comme dans les douves avec
les Toupies
en béton de Serge
Bottagisio et Agnès Decoux, au square des anciens combattants
avec
l'Outil
de Christophe Doucet et
l'installation de Jean-Claude Ruggirello, au lavoir du
Bourg-neuf où sont installés les bustes de Damien Cabanes ou
encore dans les salles du musée que jalonnent les têtes
précieuses de Françoise Vergier.
C'est également le cas avec l'aménagement du jardin Saint-Vincent et du parking des Terrasses du Musée, création éphémère proposée par trois élèves paysagistes de l'École d'Architecture et de Paysage de Bordeaux. Devant la réussite de cet aménagement, le jardin fait aujourd'hui parti des espaces d'exposition du Musée et le parking a fait place à un espace de villégiature. |
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