Histoire des arènes du Plumaçon

Labellisées “Patrimoine du XXème siècle”, les arènes montoises ont une histoire riche et sont valorisées par les traditions festives de la ville.

Aux origines de la tauromachie montoise

La tradition de faire des lâchers de taureaux, bœufs ou vaches est très ancienne dans de nombreuses communes landaises. Dès le 17ème siècle, pendant de nombreuses décennies, les rues montoises virent passer nombre de bœufs sauvages et autres vaches rustiques lors des courses organisées dans la cité.

Dangereuses, ces courses de rues furent officiellement interdites par le Cardinal de Richelieu à la suite d’accidents. Mont de Marsan et d’autres villes ne respectèrent pas cette interdiction. En conséquence, le Cardinal de Richelieu exigea la construction d’une piste protégée et la présence de gradins pour les spectateurs. 

Les arènes de la place Saint-Roch

La place Saint-Roch, entourée de charrettes et de sommaires barrières, accueillit alors les premières arènes de la cité. Devant l’affluence des spectateurs dans ces arènes de construction anarchique, la municipalité intervint pour imposer des normes. Vers la fin du 18 ème siècle, elle installa un amphithéâtre en bois avec une capacité de 4 000 places.

Course de taureaux vers 1800 sur la place Saint-Roch

La veille des fêtes de la Madeleine de 1878, ces arènes furent victimes d’un incendie. Soupçonnant un acte criminel, la population locale en fut émue. De là, mûrit l’idée d’une construction en dur, moins vulnérable.

Un azulejo situé sur la place Saint-Roch

Premières arènes du Plumaçon

Plan des arènes de Jules Dupouy

Le projet de construction des nouvelles arènes est confié à Jules Dupouy. Les plans sont déposés au début de l’année 1889 et la construction sera terminée en seulement cinq mois. Tous les spectacles taurins se passent dans ce lieu jusqu’à l’arrivée de la Première Guerre Mondiale. Pendant quelques mois, les arènes deviennent un centre de détention pour les soldats allemands prisonniers. 

Le nouveau Plumaçon

Au début des années 1930, l’état des arènes se dégrade très rapidement. Un projet d’agrandissement est confié à Franck Bonnefous.

Les arènes du Plumaçon ont un style Espagnol puisque l’architecte avait étudié les arènes Espagnoles quelques années plus tôt. Avec cet agrandissement, elles ont aujourd’hui une capacité de plus de 7 100 places et mesurent 12,10 m de hauteur. Ces 3 000 places supplémentaires sont construites en encorbellement. 

Dès 1956, les matadors demandent la construction d’une chapelle, ce projet est reporté. Il verra finalement le jour qu’en 1963. En transformant l’ancienne infirmerie en chapelle, cette pièce ne mesure que 8m².  On y trouve la vierge Macarena, la vierge protectrice des matadors et un vitrail. 

En 1992, l’entrée des arènes est rebaptisée « Nimeno II » en hommage à Nimeno qui reste encore aujourd’hui l’une des figures les plus importantes de la tauromachie, décédé en 1991. 

Les arènes du Plumaçon ont le label “Patrimoine du XXème siècle”, attribué aux constructions du siècle passé jugées remarquables. 

Si les arènes du Plumaçon sont avant tout un espace à vocation taurine, elles se transforment aussi de temps en temps en lieu de vie. Elles sont ainsi devenues le cadre de plusieurs spectacles de music-hall, de combats de boxe, d’exhibitions sportives, de meetings politiques, de comices agricoles, de jeux télévisés (Intervilles) et, fait marquant, elles ont­ accueilli, en 1976 et en 1977, le premier festival punk français.

Les arènes montoises accueillent également des animations organisées durant les fêtes de la Madeleine.

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